No sex in the city

Il se trouve que je suis à New York. Dans un appartement. Devant une fenètre qui donne sur les fenetres des voisins. Avec un laptop Apple. Et que je fume une malboro light américaine (c'est à dire entièrement blanche, ha snobisme quand tu nous tiens) Inutile donc de préciser que je me sens un peu comme Carrie Brashaw. mais une Carrie un peu en panne d'inspiration. C'est ça de lire religieusement les blogs d'autres, en soit tout a déjà été dit, souvent mieux. Les sujets sont tous les mêmes : le couple, l'amour, le sexe , l'amitié. La peur de finir dévorée par son chat. Ou juste seul. La peur peut être d'être uniquement spectatrice de la vie des autres et toujours pas au point quand à la mienne. J'ai l'impression parfois d'être enfermée dans le rôle de la rigolote, la cynique, la scandaleuse. Alors que parfois je peux réver d'une vie à deux. D'un appartement qui ressemble à celui dans lequel je suis accueillie gracieusement par mes amis. Un appartement qui leur ressemble à tous les deux. Dans mes proches amis, beaucoup sont en couple et c'est des histoires sérieuses. Avec un appart, des projets, des voyages, des amis communs et des rendez vous avec les familles respectives. Moi ça ne m'est arrivé qu'une fois et j'ai failli suffoquer. Je passais mon temps à me demander ce que je foutais là. On arrive à un âge, ou à un moment où agir pour l'autre (la seule chose que je suis capable de faire) ne suffit plus. Et c'est sans doute une histoire de (bonne) personne , mais pour l'instant je ne l'ai pas encore rencontré. Résultat, je passe mon temps à me sentir coincée, dans les habitudes, les amitiès , les rituels familaiux des autres. Et à me sentir coupable de juger. A me sentir ridicule d'utiliser mon entourage comme une barrière de protection pas toujours effective. A me sentir malhonnète et perdue. Ce billet n'a pas grand sens, sans doute le décalge horaire ......